"PEUT-ON
ALLER DE L'AVANT
SI
L'ON A PEUR D'ALLER VERS LE SOCIALISME ?"
La misère
derrière
un plastron impérialiste.
"Subirons-nous la famine
?" telle était la question que nous posions le 8 juillet 1944
quand,
un mois après le débarquement des "Alliés",
Radio-Londres
se mettait brusquement à parler du ravitaillement de la France
uniquement
par ses ressources locales. Certes, les ressources du pays même
avec
une production amoindrie, suffiraient tant bien que mal à
l'alimentation
de la population. Mais pour que les régions excédentaires
consentent à un échange avec les villes et les
régions
déficitaires, il faut un système économique sain.
"Il est inévitable", répondions-nous, "que le même
système (celui de Vichy) : -réquisitions, inflation,
taxes,
"répartiteurs", intermédiaires- donne, dans un pays
appauvri,
le même résultat, c'est-à-dire la famine."
Les opérations
militaires de l'été dernier vinrent s'ajouter à
cette
situation, en détruisant une partie importante des forces
productives
de la France. Mais ces destructions et la pourriture du système
capitaliste ne sont pas seuls à peser sur l'économie du
pays.
Car cette économie
anémiée doit supporter encore de nouvelles charges
imposées
par le gouvernement De Gaulle, en vue de reconstituer l'ancienne
armée
des capitalistes français de participer à la guerre, et
à
une politique impérialiste active. Le budget de guerre pour 1945
est de 200 milliards, soit environ un quart de plus que les
prélèvements
allemands sous l'occupation.
Le gouvernement bourgeois
cache le sens aventuriste de cette politique à l'aide de nos
social-chauvins
; mais regardons la Hollande, nous verrons ainsi la véritable
image
de la France impérialiste : les trois-quarts du pays sont sous
l'eau,
mais le gouvernement hollandais de Londres (appel de la reine)
déclare
mettre toutes ses forces et ses richesses en jeu pour libérer...
les Indes Néerlandaises, où les capitalistes hollandais
exploitaient
60.000.000 d'esclaves coloniaux !
Mais si la Hollande est
sous les flots de l'Océan, en France, ce sont les digues
économiques
qui sont rompues et les flots de la catastrophe commencent à
monter.
Les conséquences
de l'anarchie capitaliste.
Quelle est la situation
économique de la France ?
Les rapports entre la
ville et la campagne se sont définitivement réduits au
marché
noir et aux réquisitions (destinées surtout à la
nouvelle
armée impérialiste). L'avilissement du franc et le manque
complet de produits industriels nécessaires aux paysans
(production
de guerre et non production de paix) sont les causes principales de cet
état de choses.
D'autre part, le mode
capitaliste d'échange fait que moins les produits sont
abondants,
plus le nombre de parasites qui spéculent et s'enrichissent sur
la misère des masses est grand.
La situation financière de
l'Etat
a poussé celui-ci, pour faire face à ses dépenses
actuelles (budget de guerre) ainsi qu'aux charges accumulées par
six années de conflit (2.000 milliards sont nécessaires
à
la reconstruction), à continuer l'émission massive de
papier-monnaie.
Incapable d'employer vis-à-vis des spéculateurs et des
capitalistes
les moyens de contrainte (contrôle des revenus, abolition du
secret
commercial, expropriations), le gouvernement bourgeois en est
réduit
à des expédients qui enrichissent les spéculateurs
(l'emprunt De Gaulle 3%) sans soulager l'Etat. D'autre part, pour
permettre
aux capitalistes de rejeter tout le poids de l'inflation sur les
masses,
il leur donne main libre de faire face à la ruine de la monnaie
par une politique de ruine des salaires.
Le blocage des prix devait
empêcher que la hausse du prix de vente ne remette en question
les
salaires bloqués à un niveau extrêmement bas. Mais
pratiquement le pouvoir d'achat des travailleurs a rapidement
diminué
au cours de la guerre, tandis que les gros industriels ont vu leurs
profits
considérablement augmentés. Le gouvernement De Gaulle
avait
reconnu par ses promesses du début qu'une augmentation minimum
de
40%, sur la base du maintien des prix, était nécessaire.
Mais la majoration des salaires depuis septembre, qui d'après
les
chiffres officiels serait de 35% (et pas pour tous les secteurs), n'a
nullement
amélioré la situation des travailleurs car la hausse des
prix a été encore plus forte. Bien entendu la bourgeoisie
tire la conclusion qu'il est inutile de réclamer une majoration
des salaires, puisqu'elle n'a d'autre effet que de provoquer "la course
infernale des prix et des salaires" ; parce que, dit le ministre de
l'économie
nationale, "si on voulait décider une nouvelle
élévation
des salaires sans avoir consenti à l'élévation des
prix, le désordre serait redoutable".
Où serait le désordre
si les salaires étaient relevés et les prix
bloqués
? Le niveau de vie de la classe ouvrière s'améliorerait
et
la course infernale ne se déclencherait pas. Seuls les profits
des
capitalistes auraient une situation "redoutable". Mais comme le
gouvernement
bourgeois n'est que le Comité exécutif de la classe
capitaliste,
"la contrainte des prix ne sera pas maintenue" et Mendès-France
vient précisément de déclencher la course
infernale
(pour les masses) des prix et des salaires, au profit des capitalistes.
L'avilissement de la monnaie
avait également provoqué la ruine de larges couches
petites-bourgeoises.
Avec l'inflation cette ruine va s'aggraver et s'étendre.
Les
social-chauvins et
les nationalisations.
Pour éviter
la catastrophe
il n'y avait qu'une solution : la refonte complète du
système
bancaire, de la grosse industrie et de toutes les branches essentielles
de la vie économique. Mais l'Etat bourgeois ne pouvait pas
s'engager
dans cette voie : "L'Etat bourgeois règle la vie
économique
de façon à en faire UN BAGNE POUR LES OUVRIERS (et en
partie
pour les paysans) et UN PARADIS POUR LES BANQUIERS ET LES CAPITALISTES"
(Lénine). Et la meilleure façon pour lui de saboter la
refonte
économique (ou les "nationalisations") c'est de la
reconnaître
en principe, pour en revendiquer l'application à sa
manière
et en faire une tromperie (nationalisation des pertes, comme pour les
Houillères
du Nord, grosses indemnités, direction assurée par les
capitalistes).
Seuls les représentants
de la classe ouvrière pouvaient être des défenseurs
sans restrictions des mesures de nationalisation. Mais pratiquant la
politique
de collaboration de classes, les représentants officiels
éludèrent
la question. Le 21 janvier, au nom du Comité central du PCF,
Thorez
affirmait : "Nous ne formulons pas présentement des exigences de
caractère socialiste ou communiste... Une seule chose nous
préoccupe...
gagner la guerre au plus vite... Comme sous l'occupation, nous
voulons...
nous entendre avec tous les bons français ouvriers,
employés,
PATRONS, intellectuels, paysans".
Cependant, en dépit
de la volonté des chefs vautrés dans l'union
sacrée,
les ouvriers ont été poussés par leur situation
économique
à lutter contre la bourgeoisie qui les affame.
Cette lutte a déjà
pris un caractère de conflit ouvert entre patronat et ouvriers
en
tant que classes, comme l'ont montré la grève
générale
des imprimeries et celle du spectacle. Ainsi l'équilibre
politique
entretenu par l'espoir d'une amélioration de la situation par la
"libération" a été rompu. La bourgeoisie se
prépare
à utiliser contre la classe ouvrière les bandes
fascistes,
dont elle entretient et réveille l'activité, et dont la
propagande
essaie de trouver un aliment dans le mécontentement
général.
La constatation que "la
réaction
et le fascisme relèvent insolemment la tête" (Huma) et que
le danger est à nouveau suspendu sur leur tête aussi, a
poussé
les social-chauvins à des appels d'union contre le fascisme "de
partout".
C'est cette situation
aussi qui les a déterminés, pour sauvegarder leur
popularité
dans les masses, à sortir le 2 mars un manifeste signé PS
et PC, pour "la nationalisation immédiate des grandes banques,
la
nationalisation rapide des principales sources de matières
premières
et d'énergie, des industries-clés, des transports et des
assurances", en soulignant que les "confiscations des biens des
traîtres"
ne sauraient remplacer les nationalisations de "secteurs autonomes,
homogènes
et viables, comprenant L'ENSEMBLE des grandes exploitations d'une
même
spécialité". D'après ce manifeste, nationaliser
c'est
"RETIRER la propriété d'une société ou
d'une
entreprise au CAPITALISME PRIVE".
La différence entre
ce manifeste et le discours de Thorez est évidente. Les
"socialistes"
et les staliniens avaient déclaré la lutte de classes
abolie
; mais la lutte de classes les a obligés à se prononcer
pour
L'EXPROPRIATION DES CAPITALISTES.
Cependant Duclos, pour
se défendre contre les critiques de la presse bourgeoise,
déclare
: nous n'avons pas changé puisque les nationalisations
exigées
le 2 mars ne sont toujours pas des mesures socialistes ou communistes
que
repoussait Thorez, mais des mesures démocratiques.
"Peut-on aller
de l'avant
si l'on a peur
d'aller
vers le socialisme ? "
En insistant sur le
caractère
démocratique des mesures d'expropriation, les staliniens veulent
souligner qu'il ne s'agit pas d'une attaque contre le régime
capitaliste
(dans la voie du socialisme), mais de réformes acceptables pour
tous, dans le cadre du système capitaliste.
Mais "soustraire à
la domination des trusts l'ensemble des grandes exploitations d'une
même
spécialité" (des grandes banques, des sources de
matières
premières, des industries-clés, etc.), "retirer leur
propriété
au capitalisme privé", n'est-ce pas découronner tout le
système
capitaliste ? Nationaliser les institutions de crédit et les
monopoles
de fait, n'est-ce pas enlever toute puissance au capitalisme ?
Car le secteur non nationalisé,
c'est-à-dire la petite et moyenne production, dépendant
entièrement
du crédit et de la grande industrie, serait de ce fait
entièrement
soumis au secteur nationalisé. Si les nationalisations ont un
sens
progressif par rapport à la situation actuelle où les 200
familles disposent avec l'aide de l'Etat de la vie de la nation, ce
progrès
ne peut donc être qu'une marche vers la transformation totale du
système, une marche vers le socialisme.
Comme nous l'avons vu
plus haut, les "nationalisations" dans le cadre du système
capitaliste,
accomplies par l'Etat bourgeois qu'il s'appelle "démocratique"
ou
autrement, ne sont qu'une tromperie. "L'Etat bourgeois règle la
vie économique de façon à en faire un bagne pour
les
ouvriers et un paradis pour les banquiers et les capitalistes".
Il n'y a pas de milieu.
Ou aller de l'avant parce qu'on est décidé d'aller vers
le
socialisme, ou être complice des tromperies bourgeoises.
Si les social-chauvins
définissent les "nationalisations" comme des mesures
"démocratiques"
c'est avant tout pour justifier leur collaboration de classes : mesures
"démocratiques", c'est-à-dire mesures qui doivent
recueillir
les suffrages de tous et qui peuvent être accomplies grâce
à une majorité électorale par l'Etat actuel. "Il
faut
créer un climat de confiance entre le peuple et le gouvernement"
(des trusts), répètent les staliniens.
De ce point de vue il
est significatif que le manifeste du 2 mars parle de dédommager
les capitalistes expropriés en leur versant un revenu pour eux
et
leurs enfants. Bien entendu, si les capitalistes acceptaient
d'être
dépossédés pacifiquement, le socialisme ne
perdrait
rien en versant pendant un certain temps un tribut aux capitalistes
expropriés.
Mais les industries et
les institutions nationalisables représentent le coeur
même
du capitalisme. La bourgeoisie mobilisera pour sa défense, son
Etat,
son Parlement, ses bandes fascistes. Et si seule la lutte peut
trancher,
n'est-ce pas tromper le peuple sur les véritables intentions de
ses ennemis en proposant des dédommagements, en parlant de
mesures
"démocratiques" et en prêchant l'entente entre le
gouvernement
bourgeois et le peuple ?
Dès 1936, beaucoup
de politiciens se déclaraient partisans des nationalisations.
Cependant
la IVe Internationale disait aux ouvriers : "Nous prévenons les
masses contre les charlatans du Front Populaire qui, proposant la
nationalisation
en paroles, restent en fait les agents du Capital. NOUS APPELONS LES
MASSES
A NE COMPTER QUE SUR LEUR FORCE REVOLUTIONNAIRE".
Mais sur le terrain de
la véritable démocratie, c'est-à-dire de la
mobilisation
des ouvriers et des masses travailleuses contre leurs exploiteurs, les
social-chauvins révèlent leur véritable nature de
larbins du Capital.
Les social-chauvins sont
pour la collaboration de classes ; ils ont peur de se détacher
de
"démocrates" tels que De Gaulle, Bidault et autres du même
calibre. Accomplir quelque grande réforme que ce soit, n'est
possible
qu'en mobilisant les masses travailleuses sous la bannière de
leurs
propres intérêts ; mais cette mobilisation elle-même
n'est possible que "dans un esprit d'hostilité
irréconciliable
envers les classes exploiteuses" et leurs politiciens.
Vouloir aboutir aux nationalisations,
c'est entamer une action réfléchie, graduelle,
basée
sur la volonté des travailleurs d'en finir avec le capitalisme.
Vouloir les nationalisations,
c'est commencer par organiser contre les industriels monopoleurs, la
résistance
des ouvriers dans les usines, et non pas leur prêcher la
soumission.
Vouloir les nationalisations,
c'est organiser les ouvriers, les employés, les femmes
travailleuses,
les paysans pauvres en associations, en Comités, pour exercer
leur
contrôle sur le ravitaillement, sur la production, sur les
opérations
bancaires, afin d'exercer la terreur envers les gros industriels et les
banquiers, qui cyniquement mènent le pays à sa perte.
Vouloir les nationalisations,
c'est faire sentir une pression matérielle et efficace aux
capitalistes
et aux politiciens véreux qui voudraient saboter la
volonté
du peuple ; c'est donc armer les travailleurs, en organisant les
Milices
ouvrières d'usine et de quartier, et non pas en les dissolvant,
pour s'en remettre à la police (comme le fit le PCF).
Vouloir les nationalisations,
c'est s'appuyer sur le peuple et non pas sur le gouvernement affameur ;
c'est démissionner du gouvernement des trusts et oeuvrer pour un
gouvernement du peuple, un gouvernement des ouvriers et des paysans.
C'est aller vers le socialisme.
Mais les social-chauvins
ont peur d'aller vers le socialisme parce qu'ils sont plus
préoccupés
de leur collaboration avec les Pleven, les Teitgen, les Ramadier et les
Mendès-France (gros capitalistes et agents des trusts), plus
préoccupés
de leur politique de sabotage de l'action ouvrière et de leur
propagande
chauvine pour la guerre impérialiste, que de diriger les
ouvriers
et les paysans pour leur contrôle sur les capitalistes, dans leur
guerre avec ces derniers.
C'est pour cela que leur
demande platonique des nationalisations ne restera qu'un chiffon de
papier
que le gouvernement classera dans ses archives.
L'expropriation au service
du peuple travailleur des grandes banques, des principales sources de
matières
premières et d'énergie, des industries-clé et des
transports, le contrôle ouvrier sur la production et le
contrôle
des masses travailleuses sur les échanges et la consommation ne
seront réalisés que par la lutte et la résistance
organisée des travailleurs. Seul l'appui qu'offrent à
ceux-ci
le programme et les cadres révolutionnaires de la IVe
Internationale
mèneront la classe ouvrière de l'avant, car seule la IVe
Internationale lutte pour le socialisme !
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POUR
LE 62-ème ANNIVERSAIRE DE
LA MORT DE KARL MARX
"LES
DESTINEES HISTORIQUES DE LA DOCTRINE"
(Lénine
1913)
Le trait essentiel
de la
doctrine de Marx, c'est la mise en relief du rôle historique
mondial
du prolétariat, comme édificateur de la
société
socialiste.
Au commencement de la
première période (de la révolution de 1848
à
la Commune de Paris), la doctrine de Marx n'est pas dominante. Elle
n'est
que l'une des très nombreuses tendances, l'un des courants du
socialisme.
Sont en vogue celles des formes du socialisme qui, par le fond,
s'apparentent
à notre mouvement narodnik (populiste) : incompréhension
de la base matérialiste du progrès historique,
incapacité
de discerner le rôle et l'importance de chacune des classes de la
société capitaliste, camouflage de la nature bourgeoise
des
réformes démocratiques à l'aide de phrases
diverses,
dites socialistes, sur le "peuple", la "justice", le "droit", etc.
La révolution de
1848 porte un coup mortel à toutes ces formes bigarrées,
bruyantes et tapageuses du socialisme antérieur à Marx.
Dans
tous les pays, la révolution montre les diverses classes de la
société
à l'oeuvre. Le massacre des ouvriers parisiens par la
bourgeoisie
républicaine, dans les journées de juin 1848, atteste
à
jamais la qualité socialiste du seul prolétariat. La
bourgeoisie
libérale redoute cent fois plus que la pire réaction,
l'action
indépendante de cette classe.
Toutes les doctrines concernant
un socialisme et une politique hors-classes s'avèrent de pures
balivernes.
...La deuxième
période (1872-1904) se distingue de la première par son
caractère
"pacifique", par l'absence de révolutions. L'Occident en a fini
avec les révolutions bourgeoises. L'Orient n'est pas encore
mûr
pour elles.
L'Occident entre dans
l'époque de la préparation "pacifique" des
réformes
à venir. Partout se forment des partis socialistes,
prolétariens
dans leur base, qui apprennent à tirer parti du parlementarisme
bourgeois, à créer leur presse quotidienne, leurs
établissements
d'éducation, leurs syndicats, leurs coopératives. La
doctrine
de Marx remporte une victoire complète et prend de l'extension.
...La dialectique de l'histoire
est telle que la victoire du marxisme dans le domaine de la
théorie
oblige ses ennemis à se déguiser en marxistes. Le
libéralisme,
pourri à l'intérieur, tente de revivre sous la forme de
l'opportunisme
socialiste. Il interprète la période de la
préparation
des forces pour les grandes batailles, dans le sens de la renonciation
à ces batailles. Il commente l'amélioration de la
condition
des esclaves pour la lutte contre l'esclavage salarié, comme si
les esclaves vendaient cinq sous leurs droits à la
liberté.
Il prêche lâchement la "paix sociale" (c'est-à-dire
la paix avec l'esclavage), le reniement de la lutte de classe et ainsi
de suite. Les opportunistes ont beaucoup de partisans parmi les
parlementaires
socialistes, les divers fonctionnaires du mouvement ouvrier et les
intellectuels
"sympathisants".
A peine les opportunistes
ont-ils fini de glorifier la "paix sociale" et la possibilité
d'éviter
les tempêtes dans la "démocratie", que s'ouvre, en Asie,
la
source nouvelle des plus grandes conflagrations mondiales. La
révolution
russe est suivie des révolutions turque, persane, chinoise.
...Les
révolutions d'Asie ont attesté... la même
importance
exceptionnelle de l'action indépendante des masses
démocratiques,
la même différenciation nette entre le prolétariat
et toute la bourgeoisie.
...Depuis l'apparition
du marxisme, chacune des trois grandes époques de l'histoire
universelle
lui a apporté de nouvelles confirmations et de nouveaux
triomphes.
Mais l'époque historique qui va s'ouvrir apportera au marxisme,
doctrine du prolétariat, un triomphe plus éclatant encore.
Le marxisme triompha dans
la Révolution russe d'Octobre 17. En luttant aujourd'hui pour un
"Octobre 17" mondial, la IVe Internationale lutte pour le triomphe
définitif
du marxisme.
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