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BULLETIN DU
SYNDICAT DEMOCRATIQUE RENAULT
Adresser fonds et correspondance à Pierre BOIS, 20, Avenue du Général Clavery, 20 --PARIS-16e
L’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre
des travailleurs eux-mêmes (Marx)
N° 32
 4 mai 1949
COMMENT ILS ENTENDENT L'UNITE    
Tandis que le S.D.R. organisait au début de l'autre semaine une pression décisive sur la Direction pour lui faire lâcher notre dû, les autres organisations syndicales de l'usine agissaient elles aussi, mais d'une toute autre façon.

    Mardi 26 avril, des "durs" de la CGT intervinrent dans nos meetings, à Zola, Place Nationale, en essayant, sans y réussir de provoquer des bagarres. A Collas, faute d'autres arguments un cégétiste essaya de faire croire aux ouvriers que le S.D.R. "voulait tout casser" dans les bureaux.
Mais telle était l'unanimité des ouvriers pour les méthodes préconisées, que Mercredi 27, ils ont du se mettre à quatre pour essayer de détourner les ouvriers du S.D.R. : la CGT, FO, C.F.T.C. et C.G.C. firent sans vergogne, un grand meeting, non pas contre M. Lefaucheux, mais contre le S.D.R..

    Jeudi 28, pour empêcher la diffusion du tract dans lequel nous dénoncions cette complicité entre la Direction et les dirigeants syndicaux, Linet, Delame, Lacaze, Chaize et Cie se mobilisèrent personnellement pour frapper nos camarades ; mais bien qu'un diffuseur fut blessé à U5 (4 CV) les "durs" de la CGT furent impuissants à saboter notre travail.

    C'est Vendredi cependant que des responsables cégétistes devaient montrer tout ce dont ils étaient capables. Ils osèrent frapper un orateur du S.D.R., que cependant des centaines d'ouvriers étaient en train d'écouter.

    Mais la réaction des ouvriers fut rapide et violente et les bureaucrates de la CGT reçurent une bonne leçon de la part des ouvriers eux-mêmes.

    Ont-il compris cette leçon ? Il est permis d'en douter.

Schwartzmann