BULLETIN DU |
SYNDICAT DEMOCRATIQUE RENAULT
Adresser fonds et correspondance à Pierre BOIS,
20,
Avenue
du Général Clavery, 20 --PARIS-16e
|
L’émancipation des travailleurs
sera
l’oeuvre
des travailleurs eux-mêmes (Marx)
|
CE
QUE SONT LES COMITES D'ENTREPRISE
Déclaration de Michel Bucholtz
et
Gustave
Gelé, têtes de listes aux élections du 14 Juin pour
le Comité d'Entreprise.
Choisis par la C.E. du
S.D.R.
comme candidats
pour le Comité d'Entreprise, nous avons étudié la
loi qui régit les organismes dont voici les modalités de
fonctionnement :
Pour le 1° Collège,
il y a
4
ouvriers et 1 employé titulaires et 4 ouvriers et 1
employé
suppléants. Ces représentants ouvriers ont une voix lors
des délibérations. Pendant ces
délibérations,
le 2ème Collège, de 2 techniciens agents de la
maîtrise
et 1 cadre, titulaires, et autant comme suppléants, disposent
d'une
voix. |
Si donc les
représentants
ouvriers pouvaient proposer des revendications à
caractère
progressif du point de vue de la classe ouvrière, encore
seraient-ils
toujours en minorité car les cadres et le patron disposent de
deux
voix contre une !
Mais mieux que cela : l'avis du
comité
d'entreprise est
purement consultatif ! Les
représentants
ouvriers sont là pour "suggérer des méthodes
efficaces
à l'amélioration de la production". Jamais leurs
propositions
ne devront avoir un caractère revendicatif, sous prétexte
que les revendications sont attribuées aux
délégués
du personnel. |
Toujours au
terme de
la
loi,
"les membres du
Comité
d'Entreprise
sont tenus au secret professionnel". Cette disposition a pour but,
avant
tout, de camoufler les bénéfices patronaux. |
Les actuels
Comités
d'Entreprise, loin d'assurer un peu plus de droits à la classe
ouvrière,
ne sont que des organismes de duperie vis-à-vis des ouvriers par
la complicité entre patrons et représentants ouvriers.
Leur
véritable caractère a d'ailleurs été
complètement
mis à nu par le scandale bien connu des militants de la C.G.T.
(qui
a contribué à la fabrication de cette loi)
transformés
en porte-serviettes.
Si le S.D.R.,
qui a
dénoncé
cela depuis longtemps, présente des candidats, c'est seulement
pour
prouver, par les faits, le véritable rôle du Comité
d'Entreprise. Nous ferons tout ce qui dépendra de nous pour
éclairer
les ouvriers.
Michel Bucholtz
et Gustave Gelé
NOS
REVENDICATIONS
A. Pour
l'immédiat, le S.D.R. revendique :
1) Fixation du taux de base au moins
au
taux du mini légal: 48,30 pour un O.S.2, au lieu de 43,90 avec
paiement
du rappel depuis janvier 49.
2) 5.000 fr. d'indemnité de
départ
en vacances.
3) 3 semaines de vacances
payées.
4) 2 heures par mois payées
au taux
de la quinzaine pour tous les ouvriers afin de leur permettre de se
réunir
pour discuter de leurs revendications, le droit syndical étant
un
leurre sans la possibilité matérielle de l'exercer.
5) Prime d'ancienneté aux
ouvriers
dans les mêmes conditions qu'aux mensuels.
B. Dans
le cadre des Conventions collectives :
1° Le retour au pouvoir d'achat
d'avant-guerre,
garanti par l'échelle mobile, puisque la production
dépasse
de 20% celle d'avant-guerre. C'est là l'objectif final pour
lequel
nous avions déclenché la grève d'Avril-Mai 47 et
appelé
la classe ouvrière à la grève
générale.
2) Le retour aux 40 heures et
l'échelle
mobile des heures de travail. Cette revendication doit nous garantir
contre
le chômage, par la répartition du travail existant entre
tous,
avec maintien du salaire normal. Le chômage étant
provoqué
par le grand capital pour maintenir ses profits et surprofits, ces
derniers
doivent servir à empêcher l'affamement des travailleurs.
3) Dans le cadre du retour au
salaire
d'avant-guerre,
révision de la hiérarchie des salaires, afin de
réduire
la différence entre les petits et les gros salaires. Suppression
des essais professionnels, la qualification devant être
déterminée
en fonction du travail effectué chaque jour et non en fonction
du
résultat d'un examen.
4) La suppression du travail au
rendement
et, comme premier pas dans cette voie, le retour au plafond à
116%
(70' dans l'heure), comme cela existait en 1945. Travailler à
145
et 150%, cela signifie que 2 ouvriers font le travail de 3.
5) Des congés payés
analogues
à ceux des entreprises de l'Etat (P.T.T., S.N.C.F.).
6) Incorporation de toutes les
primes dans
le salaire.
7) Unification et simplification des
salaires.
|