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N°3 - 9 Déc.1956
LA LUTTE DE CLASSE
NE JOUEZ PAS AVEC LE FEU, MESSIEURS LES PATRONS !
    Le gouvernement ayant approuvé une hausse de l'ordre de 7 à 9% pour le transport des marchandises et même de 10,51% pour les expéditions entre 60 et 5.000 kg, c'est-à-dire pour la majorité des livraisons de produits fabriqués, le CNPF (Conseil National du Patronat Français) s'indigne dans un communiqué : "C'est la 2ème fois depuis 3 mois que les usagers sont appelés à subir une augmentation des coûts de transport ... En raison du blocage des prix celle-ci ne sera pas répercutée au stade du détail." Et il menace : "La nouvelle hausse des tarifs des transports provoquera inévitablement un relèvement des prix à la consommation."
    Evidemment, tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles si, à l'exemple du gouvernement, les patrons étaient libres d'augmenter leurs prix. S'entendant alors comme larrons en foire avec l'Etat sur le dos des consommateurs, les patrons ne dénonceraient pas "le caractère arbitraire" de celui-ci.
    Mais voilà ! le "hic" c'est que l'Etat n'est pas libre de ses mouvements. Les luttes ouvrières depuis 47 ont, entre autres obligé le parlement à voter une loi sur l'échelle mobile. Cette loi prévoit une hausse de 5% du salaire minimum garanti chaque fois que l'indice des 213 articles de consommation augmente de 5 points. Le gouvernement a beau falsifier cet indice depuis plusieurs semaines, cela ne lui est possible que dans certaines limites et ne lui permet surtout que du gagner du temps. Mais en fin de compte si la menace lui est possible que dans certaines limites et ne lui permet surtout que du gagner du temps. *****Mais en fin de compte si la men l  lui est possible que dans certaines limites et ne lui permet surtout que du gagner du temps. Mais en fin de compte si la menace lui est possible que dans certaines limites et lui est possible que dans certaines limites et ne lui permet surtout que du ***** lui est possible que dans certaines limites et ne lui permet surtout que du gagner du temps. Mais en fin de compte si la menacer les guerres coloniales, a déjà trop chargé les masses laborieuses ; c'est que les choses en sont arrivées à un point où chaque goutte peut faire déborder le vase : il craint qu'une réaction des masses contre lesquelles il est impuissant, ne vous fasse perdre beaucoup plus que les "charges" qu'il vous impose.
    Ne jouez donc pas avec le feu, Messieurs les patrons ! Faites confiance à vos valets.