BARTA,
TEXTES D'AVANT-GUERRE
 (1935-1939)


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PRESENTATION

La totalité des textes connus de Barta antérieurs à septembre 1939 ont été rassemblés dans cette brochure.
Rédigés en français, alors langue étrangère pour lui, ils comportent quelques fautes qui n'ont pas été corrigées. Ils sont de provenance et d'importance diverses, et portent sur des sujets variés.
Quatre documents traitent de l'activité du Groupe B.L. (Bolchévik-léniniste) créé par Barta et Marcoux en avril 1935 à Bucarest. Le premier, intitulé Comment s'est créé le groupe B.L. de Roumanie est un rapport de Barta à la Ligue Communiste Internationaliste en novembre 1935. Le second, extrait du Bulletin de la Ligue des Communistes Internationalistes (N°7-8 de mai 1936) et intitulé Rapport du Groupe Bolchévik-Léniniste de Roumanie n'est pas signé. Il n'est donc pas prouvé que Barta en soit l'auteur même si cela reste probable, compte-tenu du fait que les liaisons extérieures du groupe B.L. de Roumanie semblent avoir été assurées par lui. Quoi qu'il en soit, ce texte traite à coup sûr de son activité. Il a paru pouvoir prendre place dans cette brochure. Ces deux documents nous ont été communiqués par Paolo Casciola, responsable du Centro Studi Pietro Tresso de Foligno en Italie.
Les deux suivants sont des lettres à Léon Trotsky l'informant de l'existence du groupe roumain et sollicitant son aide. L'une est datée de Paris, l'autre de Bucarest, attestant le partage du temps et de l'activité de Barta entre la France et la Roumanie.
Au-delà des informations qu'ils donnent sur l'activité des quelques trotskystes roumains de l'époque, malgré leur brièveté, ces quatre documents ne manquent pas de susciter de nouvelles questions. Et, en particulier celle des raisons pour lesquelles, alors qu'à en croire leurs rapports, leur activité connaît un certain succès, ils délaissent la Roumanie à l'automne 1936.
Quoi qu'il en soit, ces textes ont l'intérêt de témoigner de préoccupations qui seront celles de Barta au long de sa vie politique : refus de se contenter d'analyses toutes faites, désir de définir une politique adaptée précisément à la situation et au pays, même pour un groupe embryonnaire, importance accordée à la culture politique et à la culture tout court, attachement indéfectible à l'internationalisme, nécessité de mesures conspiratives rigoureuses (mais c'était, dans les conditions de la Roumanie de l'époque une question de vie ou de mort immédiate) et enfin recherche systématique de la liaison avec la classe ouvrière. Ces positions n'avaient, à l'époque, rien d'original par rapport à ce que Trotsky réclamait sur tous les tons de ses partisans. Si elles méritent pourtant d'être signalées, c'est peut-être parce que, d'une façon balbutiante en Roumanie et avec une plus grande ampleur en France de 1939 à 1950, Barta les a prises au sérieux et a tenté de leur donner un contenu réel dans son activité.
Les deux extraits suivants sont tirés du premier numéro du Bulletin d'information intérieur du P.O.I. (15 janvier 1937) qui résume en quelques lignes les interventions des participants à la Conférence nationale de ce parti. Ils n'offrent guère d'autre intérêt, ne serait-ce qu'à cause de leur brièveté, que de signaler la présence de Barta et de montrer, même d'une façon très allusive, que dès cette époque, il marquait des réserves sur la politique et le fonctionnement du P.O.I.
Suivent enfin deux articles écrits par Barta pour la Voie de Lénine, l'organe de la fraction trotskyste dirigée par Jean Rous au sein du P.S.O.P. Le premier, Les travailleurs de France et d'Algérie devant l'impérialisme témoigne de l'intérêt que, dès avant la guerre, Barta portait à la question coloniale. Le second, "Centre marxiste" et IVe Internationale, rappelle les multiples tentatives de ceux que Trotsky nommait les centristes de créer des organisations internationales non viables, faute de programme clair et de base sociale.
Sans doute les textes reproduits dans cette brochure ne sont-ils pas les plus intéressants de Barta. Il s'agit à l'évidence d'écrits de jeunesse qui valent surtout par ce que deviendra leur auteur même si, leur faisant dire peut-être plus que Barta lui-même ne le voulait au moment où il écrivait, on ne peut s'empêcher d'y déceler les prémices des idées développées ultérieurement par le dirigeant de l'U.C.
Richard Moyon


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