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Document dactylographié, 1 page
 
 

"SUR LA CONFÉRENCE DE MOSCOU..."

(Novembre 1943)(1)

    Sur la conférence de Moscou : l'opposition fondamentale entre l'impérialisme et l'URSS, les raisons de leur entente temporaire, les dangers que cela comporte. Sur la question de la libération: "lorsque les Anglais nous auront involontairement libérés". Quand les masses posent le problème en fonction du front, cela jette la confusion. Relire le livre de R. Luxembourg,

    "La crise de la démocratie socialiste" et "Après Munich" du Vieux [Trotsky]. Pour nous le problème ne se pose pas en fonction du déplacement du front de la guerre impérialiste. Notre lutte s'en ressent, mais pas dans le sens que nous devons attendre un rétablissement de la situation par ce déplacement. En Afrique du Nord les syndicats viennent de se rétablir. Mais regardons quel rôle on leur fait jouer en Angleterre et en Amérique. Dans les syndicats d'Afrique du Nord il n'y a pas d'arabes, ou autres nationalités opprimées. La venue des Allemands en 40 a libéré les staliniens ici. Les staliniens voulaient faire légaliser le parti par la Konimandatur. Pour nous la liberté, c'est la liberté ouvrière qu'on crée, droit de grève et tous les autres droits. Maintenir la conception juste pour l'avant-garde. Le problème de la révolution ne s'est jamais posé suivant les frontières (mouvantes) (2)et les fronts. Il faut dresser les opprimés contre les classes dirigeants pour les renverser. Si la révolution s'accomplissait maintenant, quand les allemands occupent encore des positions stratégiques importantes, ce serait un avantage formidable, nous pourrions nous défendre contre l'intervention impérialiste anglo-saxonne. Si la révolution ne se produit qu'après l'envahissement anglo-saxon, ce serait beaucoup plus difficile, surtout en Allemagne. Cette perspective de la révolution avec la libération se solde par l'écrasement de la révolution en Europe. Depuis l'occupation notre perspective a été, désagréger l'armée impérialiste allemande par une politique de classe. Dissiper le cauchemar du nationalisme.



C*est la référence à la "conférence de Moscou" qui permet de dater le document, car il s'agit de la Conférence des ministres des affaires étrangères américain, anglais, soviétique et chinois qui se déroula à Moscou du 19 au 30 octobre 1943 - à ne pas confondre avec la Conférence tripartie qui se tint toujours à Moscou un an après, du 9 au 18 octobre 1944, c'est-à-dire après le débarquement allié en Normandie au mois de juin et la libération de Paris en août

 Mot biffé dans l’original