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chronologie 1943 |
"QUESTION
NATIONALE
... "(1) (1)
1943 ou 1944?
Question
nationale. - Indiquer la lecture de la Question nat[ionale] de Staline.
Thèses
4 premiers Congrès I[nternationale] C[ommuniste]. L'étude
de la question nationale doit se faire en fonction de la situation
concrète. De
ce point de vue nous avons les thèses sur la question coloniale
(4'
Intern[ationale]). La
question nationale surgit du développement inégal de
l'histoire (voir 4' tome
de la Rév[olution] Russe de L[éon] T[rotsky]).
Développement d'une partie de
l'humanité vers l'État national comme forme
supérieure de production par
rapport à l'ancienne forme de production morcelée,
d'autre part la
transformation des États avancés en États
impérialistes qui ont trouvé une
issue temporaire à leurs contradictions en soumettant à
leur exploitation les
pays arriérés, en les empêchant par
là-même de se constituer en État national,
en les maintenant dans un état économique et social
arriéré. Le
premier but stratégique des droits des peuples c'est d'enlever
à l'impérialisme
une source de puissance, tant que ces États auront les colonies
la révolution
sera impossible dans les pays impérialistes. Cela signifie-t-il
que ce mot
d'ordre devient superflu sinon nuisible (R[osa] L[uxembourg])? Une fois
la
révolution sociale accomplie il est donc inutile puisqu'il n'est
réalisable que
précisément quand il devient
contre-révolutionnaire. La question ainsi Posée
l'est d'une façon mécanique et non dialectique. Les
socialistes dans leur
programme vis-à- vis de la paysannerie moyenne et pauvre
spécifient que le
passage à la société socialiste, dont le
début c'est l'insurrection armée du
prolétariat contre la bourgeoisie, ne peut se faire que par
l'affirmation
pratique de la supériorité de l'économie
socialiste sur la production isolée.
Intégration donc de larges couches paysannes dans le socialisme
par la voie
pacifique suivant leur propre gré. Il en est de même a
propos de la question
nationale. Entre le prolétariat de la nation dominante et les
couches
populaires de la nation opprimée il y a le fossé
historique de l'oppression, la
responsabilité en retombe, aux yeux de la nation
opprimée, aussi sur le
prolétariat de la nation dominante. Il n'est donc pas possible
d'attirer les
couches populaires de la nation opprimée dans une collaboration
pacifique
socialiste avec la nation anciennement oppresseuse si cette
collaboration n'a
pour base l'égalité complète des droits. Cette
égalité des droits est détruite
si le droit de libre disposition à n'importe quel moment de la
nation opprimée
n'est pas reconnu. Dans ce
cas il arrive comme le disait Lénine en Avril 1917,
confirmé par la
rév[olution] russe- si les Ukrainiens voient que nous avons une
République des
Soviets ils ne se sépareront pas, mais si nous avons une
république de
Milioukov ils se sépareront. République des soviets, ceci
est incompatible avec
quelque contrainte que ce soit imposée à la nation
anciennement opprimée sous
prétexte de socialisme. Le droit des nationalités nous ne
le mettons pas au
dessus de la révolution socialiste. Si on enlève la
moindre parcelle de la
liberté, ce n'est plus la liberté. Quand il s'agit de
construction socialiste
c'est un droit inviolable fondamental. Mais quand il s'agit de
situation
stratégique de guerre déterminée (la Pologne est
maintenant opprimée mais le
capitalisme anglais et américain pourrait s'en servir pour
lutter contre la
révolution allemande, le prolétariat allemand sera
obligé de détruire par les
armes la contre-rév[olution] là-bas). Si l'Etat
anciennement opprimé se trouve
dans un entourage capitaliste il aura de lui-même
intérêt à faire partie d'une
Union soviétique. Cela n'implique pas que les partis communistes
des nations
opprimées mènent eux une politique séparatiste.
Mais ce droit est reconnu par
le parti de la nation oppresseuse. En Europe cette question concerne
les
nationalités opprimées, Pologne, Tchécoslovaquie,
Albanie, etc. Si l'Allemagne
reste impérialiste et qu'elle est battue elles se
sépareront, mais si l'Europe
est socialiste elles ne se sépareront pas. Ne pas recourir
à la contrainte cela
fait partie de la qualité de l'État socialiste.
L'essentiel
du mot d'ordre- le prolétariat de la nation dominante affirmant
ce droit
inaugure une politique tout à fait nouvelle par rapport à
celle de la
bourgeoisie, il se présente sous un autre visage à
l'égard des peuples
opprimés. Non pas en les traitant en enfants mineurs, le
socialisme doit surgir
des cœurs et de l'effort intellectuel et économique de toute
l'humanité. Document dactylographié inédit sans titre et sans date, 2 pages. Dans ce document il n'y a pas de références à des évènements précis qui peuvent permettre de le dater |
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